Le faible peut y entrer mais il ne peut en sortir
Cette noirceur, annonçant l’entrée dans le néant
Les couleurs toujours vives elles existent
Mais n’ont aucun sens, aucune valeur et encore moins de pouvoir
D’où viens-tu, qui es-tu, que cherches-tu?
L’obscurité m’empêche de te distinguer
Mais une fois que mes yeux et cette noirceur se seront apprivoisés
Plus jamais je ne laisserai le soleil m’aveugler
Tes couleurs se fanent
L’impossible à lire
Impossible à dire
Mais ici tu ne seras ni châtié, ni rejeté
une fois que mes yeux et cette noirceur se seront apprivoisés
Plus jamais je ne laisserai le soleil m’aveugler
Le fort en fait son lieu de ralliement
Le seul vrai chemin que nous devons tous emprunter
En quête d’une parcelle de lumière ou d’un simple semblant de vérité
Cette vie et cet univers auxquels nous croyons
Notre cheval de bataille
Lucifer, dieu des enfers jamais je ne demanderai pardon
Pour des péchés qui ne sont pas à pardonner
Prend ma main et montre-moi le chemin
Je veux aboutir là où je sais que la vie existe et fleurit
Sans que personne ne l’ait soupçonné
Aide-moi à reconnaître, respecter et savoir admirer la beauté
Que mes pères et dieu le père lui-même ont toujours condamnée
Cette beauté, je sais
Bien des gens en ont peur
Mais nous savons tous que bien des fleurs poussent dans la boue
Marchant dans une marre de cadavres
Taché du sang de supposés innocents
Je viens à elle
Pas à pas, une entité ailée que je commence à distinguer
Ma mère, celle que j’ai toujours espérée
Tout l’amour que j’ai un jour pu ressentir
Pour le faible, le pauvre, le solidaire
L’insipide, cet obsolet être civilisé
Cet amour est soudain multiplié
Les roses de la bonté ont cessé de pousser et se sont transformé
En une terre et un bouquet d’épines et de roses en décomposition
Vous avez cherché une réponse en vain, elle est venue à moi
Regardez comme je le fais à travers ses yeux, le sang des anges est en elle
De toute cette violence que nous avons perpétré, elle s’est nourrit
De jour en jour et d’heure en heure, elle devient plus belle
Et alors qu’elle se baignait dans notre sang, comment ne pas la regarder?
Si puissante et si belle
Souriant au moindre tir, salivant, se délectant du viol
Et de la décapitation-Cycle sans fin, pourtant
Elle est déjà si belle
La mémoire pleine de souvenirs, de ressentiment, de colère de haine
La tristesse, la barbarie de cette vie m’entourant
Je vous abandonne et me laisse transporter par cette déesse
Et même au prix de la vie et la tête de mon père et toute ma famille normalement dysfonctionnelle. Jamais je n’échangerais mon immortalité
Elle me porte et je me laisse bercer par l’ivresse du moment
Mon amour. Notre amour du sang
Oh, dieu des enfers donne-moi le pouvoir de la satisfaire
Et cette race humaine si je ne peux l’éradiquer de l’univers
Alors donnez-moi la force de m’en détacher.
Mais une fois que mes yeux et cette noirceur se seront apprivoisés
Plus jamais je ne laisserai le soleil m’aveugler
Et même au prix de la vie et la tête de mon père
Jamais je n’échangerai mon immortalité
Vous avez cherché une réponse en vain, elle est venue à moi
Regardez comme je le fais à travers ses yeux, le sang des anges est en elle
De toute cette violence que nous avons perpétré, elle s’est nourrit
De jour en jour et d’heure en heure, elle devient plus belle
J’en fais le serment à la reine du purgatoire
Sa mer de larmes et de sang j’veux bien la boire